La canne à sucre
La canne à sucre est l'un des piliers économiques les plus importants sur l'île.
L'île de la Réunion a toujours eu du mal de vivre de son agriculture.
Au début de la colonisation fin XVI et début XVII eme siècle les Français ont voulu cultiver le café, puis la vanille et les épices à chaque fois cela c'est effondré à cause de la concurrence mondiale.
Eh! oui déjà...
Et ceux, malgré les esclaves amenés par les Français de Madagascar ou des côtes est de l'Afrique afin d'avoir une main d'oeuvre bon marché.
Puis ils tentèrent la culture de la canne à sucre et afin de rentabiliser, les esclaves furent chercher en plus grand nombre. Le problème de la concurrence continuait d'exister auquel s'ajoutèrent dans le milieu du 19 eme siècle la concurrence de la betterave sucrière.
Ces difficultés sont du à des terres très pentues (très peu de terrain plat) qui lors de forts cyclones entrainent aussi une importante érosion.
La difficulté géographique est toujours présente mais agriculteurs, chercheurs, patron des usines à sucres ont trouvés la solution en fabricant un sucre de grande qualité.
Ils ont fait des recherches, effectuent un travail génétique pour avoir des cannes non pas super rentable mais donnant un très bon sucre ce qui leur permet aujourd'hui de faire face à la concurrence mondiale.
D’ailleur la même politique de produit de grande qualité se développe dans d'autres domaine tel que la vanille (mais nous en reparlerons car nous cherchons à rencontrer un producteur de vanille) et aussi le curcuma.
La canne à sucre est la culture principale de l'île, elle représente 60% des terres cultivées et les agriculteurs travaillent directement avec les deux usines de l'île.
Encore quelques chiffres 1 900 000 tonnes de cannes sont récoltées qui produisent 210 000 tonnes de sucre et 500 000 tonnes de bagasse; cela crée 185 000 emplois.
La récolte s'effectue de juillet à décembre.
Nous avons donc pu voir comment cela se passait et avons visité une usine sucrière et le musée Stella Matutina.
charrette de cannes à sucre |
Certes c'est une monoculture mais sur ces terrains difficiles, la canne a un gros avantage, de grandes racines qui évitent l'érosion des sols au moment de la saison des pluies et des cyclones.
Les problèmes que rencontrent les agriculteurs dans cette culture?
Ils doivent lutter contre un ver blanc qui s'incruste dans la canne et aussi contre les rats qui rongent la canne.
Le rat apporté par l'homme est un fléau sur l'île. Par exemple des oiseaux tel que le tuit-tuit ou le paille en queue nichent au sol et les rats mangent les oeufs et les jeunes. Il y a de grande campagne de dératisation en pleine forêt.
Peu d’engrais pour la canne car au moment de la coupe, la partie du haut et des feuilles sont éliminées et laissée au sol ce qui fait un engrais vert. quand ce feuillage est trop important il est récolté pour le paillage ou la nourriture des animaux.
Pour la récolte il y a un peu de mécanisation, plus de 90% des surfaces cultivées sont coupées à la machette terrains trop pentus..
Travail pénible surtout avec la chaleur.
champ de canne coupé |
transport bien chargé |
Sur ces plates formes, les cannes sont déversées soit en vrac soit plus délicatement à l'aide de pinces. des remorques et des monceaux de cannes attendent.
Sous un portique les camions semi remorque arrivent et s'insèrent adroitement entre deux très hautes ridelles en métal qui vont servir d'entonnoir;
remplissage de cachalot à la balance de Langevin |
prêt pour rejoindre l'usine du Gol à Saint Louis |
L’énorme pince comme des serres lâches les cannes dans la remorque sous le poids le camion bringuebale sévèrement, une, deux, trois grosses pinces et un poids très lourd, encore une pince on remet un coup de poids, ça y est le cachalot est remplis à taquet et le chargement tassé aucune canne ne s'envolera pendant le trajet.
Alors pourquoi un semi remorque prend le nom de cachalot. Car ici tout le monde parle de cachalot mais uniquement pour les camions transportant les cannes.
Tout simplement il y a une paire d'année en arrière un camion rempli de cannes à sucre se renverse et dans le même temps un cachalot s'échoue sur une plage de l île.
Le journal local titre un cachalot s'échoue mais par erreur place sous ce titre la photo du camion rempli de canne renversé et voilà d'ou vient le surnom de cachalot.
Ce cachalot bien chargé part en direction de l'usine. Pendant la saison de récolte de la canne à sucre c'est un véritable ballet de tracteurs et de cachalots sur les routes de l'île ce qui n’améliore pas la circulation qui est déjà bien compliquée.
un cachalot croise un tracteur! |
déchargement de la canne |
Un bulldozer pousse ces cannes dans une fosse où les voilà partis pour un long voyage assez complexe.
La canne à sucre est une tige très dur et lourde ( diamètre environ 6 cm) dont il va falloir extraire le jus pour faire du sucre.
C'est un procéder long où la canne passe par un certain nombre de machines qui vont la couper, la concasser, la broyer.
Le jus extrait sera plein d’impureté, il va être plusieurs fois chauffer, puis des techniques de décantation, filtration pour avoir un jus propre. La partie impropre qui est extraite se nomme la bagasse.
Le jus purifié s’appelle de la mélasse, c'est un produit pur et naturel riche en minéraux pour que cette mélasse devienne du sucre il faut l'ensemencer avec d'ancien cristaux à nouveau un travail complexe se met en route pour avoir en produit fini du sucre en poudre.
dégustation déguisée! |
Mais la aussi nous vous en reparlerons car nous visiterons un musée qui se nomme la saga du rhum; toute une histoire!!
Pendant cette période de récolte de canne à sucre,sur les marchés colorés de la Réunion l'on vous proposera du jus de canne frais.
Devant vous la canne va être coupé en deux puis broyer et le jus qui va s'en extraire vous sera proposer à la dégustation contre un peu de monnaie... c'est très bon!
marché forain de Saint Pierre |
Commentaires
Enregistrer un commentaire